Magalie Quinti
Ostéopathe DO Beausoleil

Quel type de foulée : pronatrice, supinatrice ou universelle ?


Depuis quelques années, les marques développent différents concepts de chaussures pour satisfaire tous ses clients et pour innover.

Il est donc important de savoir quel type de foulée nous avons pour ne pas se tromper sur l’achat de ses chaussures et donc éviter tout risque de blessures (tendinites des membres inférieurs par exemple).

 

Comment s’y retrouver et surtout quoi choisir ?

 

Il existe trois types de foulées : Pronatrice, supinatrice et universelle.

 

Ces différents types de foulée ne sont pas forcément décelés à l’œil nu lors de la course à pied, il est donc important de regarder l’usure de la semelle de ses anciennes chaussures de running (il faut que les chaussures aient entre 1000 et 1500 km pour bien évaluer cette usure).

 

Il est bien important de comprendre que ce ne sont pas des pathologies mais juste des positions préférentielles de l’appui du pied lors de la course. Ces appuis peuvent être plus ou moins marqués en fonction des personnes. 

  • La foulée supinatrice

 

C’est une inclinaison du pied vers l’extérieur.

La semelle des chaussures sera normalement usée dans la partie externe du pied (zone bleue sur le schéma).

 

Ce type de foulée est beaucoup plus rare et correspond à 10 % des coureurs.

 

L’attaque du pied se fait sur la partie externe mais ensuite le déroulé du pied continue de se faire sur la partie extérieure par manque de rotation de la cheville.

 

  • La foulée universelle

 

C’est la foulée dite normale ou neutre.

La semelle des chaussures sera normalement usée dans la partie centrale (zone rouge sur le schéma).

 

Ce type de foulée correspond à 50 % des coureurs.

 

L’attaque du pied se fait légèrement sur la partie externe et le déroulé du pied se fait sur la partie médiane.

 

  • La foulée pronatrice

 

C’est un affaissement de l’arche interne du pied qui tend à faire un pied plat.

La semelle des chaussures sera normalement usée dans la partie interne (zone orange sur le schéma).

 

Ce type de foulée correspond à 40 % des coureurs.

 

L’attaque du pied se fait sur la partie extérieure et le déroulé du pied est beaucoup plus marqué sur la partie intérieure. Enfin, la pression sur l’avant pied se situe plus sur le gros orteil.

 

Les chaussures pronatrices ou supinatrices sont-elles vraiment conseillées ?

 

Comme expliqué au début de cet article, les chaussures supinatrices ou pronatrices sont avant tout un phénomène de mode et un atout marketing pour les marques de chaussures de sport.

Il est bien évident que ces chaussures ne peuvent pas être adaptées à toutes les personnes car toutes les foulées sont différentes au sein même d’un type précis (pronateur ou supinateur ou universel).

 

D’autre part, les foulées pronatrices ou supinatrices non excessives ne sont pas pathologiques et ne nécessitent pas forcément d’être corrigées.

Par contre, s’il y a des douleurs ou des pathologiques chroniques qui apparaissent, nous sommes en droit de nous poser la question sur la nécessité de ces types de chaussures.

 

Dans ces cas-là, il est plus judicieux de trouver la cause du problème que de choisir une paire de running censée être adaptée à tous les coureurs dans une même catégorie. Pour ce faire, un podologue du sport peut être une bonne indication pour analyser votre posture, votre foulée et orienter son traitement en fonction de toutes ces données qui vous seront propre et en fabriquant éventuellement une semelle adaptée à vos besoins.

Vous pouvez aussi consulter un ostéopathe pour qu’il analyse également votre posture et trouve des zones de blocages (vieille entorse de cheville, mauvaise posture répétée, torsion du bassin…) qui entraineraient des déséquilibres et donc modifieraient la posture.

 

Beaucoup de professionnels pensent que les chaussures sont là pour accompagner le mouvement naturel du coureur. C’est pour cela que des chaussures sans renfort de pronation ou supination et assez souple pour que le pied puisse se positionner le plus naturellement possible sont peut-être les plus adaptées.

 

Petite astuce : Si le type de chaussures n’est pas écrit (ce qui est très rare car c’est avant tout un détail marketing), regardez la semelle, la couleur de celle-ci change en fonction des matériaux. Il est donc facile de voir s’il y a des renforts à l’intérieur ou à l’extérieur de la chaussure ou si la semelle paraît uniforme.

 

Attention : Si vous portez des semelles orthopédiques, il est important de prendre des chaussures universelles pour ne pas contrecarrer les effets des semelles orthopédiques.

 

 

 

Magalie Quinti

Ostéopathe D.O. à Beausoleil

Proche de Monaco, 98000

 


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